Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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15.03 - L'horreur de Fang Rock - Partie 3
Horror of Fang Rock (3)
Voir partie 1...
Diffusion originale : 17 septembre 1977
Diffusion française :
17 septembre 1977
Réalisat.eur.rice.s :
Paddy Russell
Scénariste.s :
Terrance Dicks
Guest.s :
Annette Woollett
,
John Abbott
,
Rio Fanning
,
Sean Caffrey
,
Colin Douglas
,
Alan Rowe
C'est assez dingue de se dire qu'on ne voit toujours pas vraiment l'ennemi, qu'il y a 3 salles à tout casser dans le phare et qu'on tourne un peu en rond. Et pourtant le sérial captive toujours. Même si là encore, le binge-watcher est une meilleure idée que de laisser du temps entre chaque partie : le "cliffhanger" de l'épisode (le Docteur réalisant qu'il a enfermé la créature avec eux et non en dehors) étant largement prévisible.
C'est un très bon exemple d'un épisode qui fonctionnerait jamais sur une série à gros budget. Mais dans un show comme Doctor Who qui a bien l'habitude d'être fauché et de devoir travailler avec 3 lieux de tournage pour 1h30, c'est avec brio que c'est transformé en un thriller horrifique assez claustrophobique, là où ça aurait pu être totalement chiant (cf. The Lighthouse).
Le faible nombre de personnages secondaires et l'assurance de ne pas partir dans tous les sens, fait qu'on apprend vite à les connaître.
La brume mystérieuse qui apparaît est une merveilleuse excuse pour cacher la pauvreté des décors et au contraire montrer une côté inquiétante et risquée, suffisante à elle-seule à expliquer pourquoi il est impossible de rejoindre le TARDIS.
Plein de petites idées comme ça parsèment l'épisode.
Il y a d'autres choses qui fonctionnent extrêmement bien comme le fait que tous les personnages (Leela la première) se foutent de la gueule d'Adelaide, la riche coincée qui pousse son petit cri à chaque mort, c'est très bon. Pour un épisode aussi lourd et sérieux, cet humour est plus que bienvenu. Leela a d'ailleurs de superbes passages dans l'épisode :
A noter que cette phrase peut être prise à double-sens : soit une véritable ouverture d'esprit pour Leela qui délaisse vraiment ses croyances pour quelque chose de tangible...
... soit, avec la tournure "belive in science", ça montre que Leela prend vraiment le Docteur pour un gourou et qu'elle a juste déplacé sa foi dans un autre truc qu'elle ne comprend pas ^^ Une option bien plus drôle et aussi triste mais quoiqu'il en soit, un très bon passage pour Leela.
C'est un épisode étonnamment simplet et vide, qui ne tient que par son ambiance et ses personnages tous attachants. A part monter et descendre les marches en attendant les prochaines victimes et en récoltant des infos, Leela et le Docteur semblent patauger. Quand le scénario est aussi basique et sans rebondissement il faut absolument compter sur les personnages, les dialogues et l'ambiance. Fort heureusement tous ces points sont une franche réussite.
C'est une bonne idée pour un huis-clos aussi classique de jouer sur le non-dit et de jouer la montre, car il faut reconnaître que les quelques bribes de scénario avancé qu'on nous expose sont tous très peu originaux. La bête venant d'une planète, disséquant les corps pour apprendre sur les humains et possédant les cadavres, elle aime le froid, vit probablement dans l'eau, peut déclencher un brouillard et manipuler l'electricité. J'aime beaucoup le portrait assez sournois qu'on dessine de cette bête, on en apprend beaucoup par ses actions et on évoque même de potentiels points faibles (une sensibilité à la chaleur ?), même si l'épisode ne se mouille pas trop quant à sa véritable nature/apparence.
L'avantage c'est qu'avec une histoire aussi pure, peu de risques de se planter : certains trouveront sans doute le sérial chiant mais du moment qu'on est happé par l'atmosphère et les personnages, le sérial est au contraire très constant et réussi, et permet de donner un terrain de jeu très "neutre" à la série qui fait resortir les dialogues malins, les effets de caméra réussis et les personnages secondaires fouillés. J'aime bien toutes les relations qui se lient parmi le casting plutôt fourni et le fait que chaque personnage possède plus d'un trait de personnalité. Cela les rend très réels.
Il y a une scène en particulier avec Leela qui m'a en plus fait mourir de rire, quand elle donne une baffe à Adelaide qui ne fait que crier tout au long du sérial ! Leela globalement, est superbe.
Le gros risque de jouer aussi safe, c'est qu'en contrepartie, cela retarde tout le technoblabla et les résolutions bouts de ficelle pour la dernière partie. Ce qui risque de jouer de sales tours à cette dernière... il va falloir en effet résoudre un récit qui s'est contenté pour le moment d'être très abstrait, basé sur l'inconnu du monstre justement.
Un vrai sentiment d'insécurité manque globalement un peu à cette histoire. Avec un matériel de base si beau - un monstre caché dans la brume qui assassine des personnes piégées dans un phare isolé - l'épisode est une réussite mais prend peu de risques, ce qui risque de lui jouer des tours dans sa dernière partie, qui se révèlera effectivement être plus faible.
A noter que c'est avec une scène de cette histoire que Tom Baker a commencé à plus respecter Louise Jameson, cette dernière ayant apparemment fait preuve d'exigence en demandant à refaire une prise plusieurs fois tant qu'elle n'était pas satisfaite, car Tom Baker ne cessait de l'interrompre et démarrer sa réplique avant elle. Cela a convaincu Baker que l'actrice prenait son rôle au sérieux et ils sont depuis progressivement devenus bons amis, ce qui n'était pas gagné. Sacré personnage tout de même que ce Tom.
... franchement, je crois que la fameuse giffle me fait mettre +1 à l'épisode. C'est con mais il y a quelque chose de TELLEMENT jouissif dans le fait de voir Leela baffer le comportement typique que toutes les compagnes potiches avant elle auraient adopté dans la situation ! J'adore Leela.